Histoires

Histoires de la Foi

Monday, September 20, 2010

UN MARIAGE BAHÁ'Í

Une note bien orientale fut donnée vers la fin de la visite de 'Abdu'l-Bahá à Londres, avec le mariage d'un jeune couple persan qui avait souhaité sa présence à la cérémonie. La mariée était arrivée de Baghdád accompagnée de son oncle pour rejoindre ici son fiancé et célébrer le mariage avant le départ de 'Abdu'l-Bahá. Le père et le grand-père de la mariée avaient été des disciples de Bahá'u'lláh à l'époque de son bannissement.
Nous hésitons à modifier la description de la cérémonie faite par le marié et nous la publions donc avec ses propres mots, à la fois simples et beaux. Cela nous permettra de montrer un aspect non encore abordé ailleurs, et sans lequel aucun aperçu sur la venue de 'Abdu'l-Bahá ne serait complet. Nous voulons parler de l'attitude de déférence que les orientaux venus voir 'Abdu'l-Bahá témoignèrent à l'égard de leur grand maître. Ils sont invariablement debout la tête inclinée chaque fois qu'il entre dans une pièce.
Voici ce qu'écrit Mírzá Dawud.

Le matin du dimanche 1er octobre de l'an de grâce 1911, équivalant au 9ème Tishi 5972 (Ere hébraïque), Regina Núr Mahal Khanúm et Mírzá Yuhanna Dawud furent admis en la sainte présence de 'Abdu'l-Bahá - puisse ma vie lui être offerte en sacrifice!
Après nous avoir reçus, 'Abdu'l-Bahá dit: "Vous êtes les bienvenus et cela me rend heureux de vous voir ici à Londres".
Me regardant, il déclara: "Je n'ai jamais célébré un mariage auparavant, excepté celui de mes propres filles. Mais comme je vous aime beaucoup, et puisque vous avez rendu un grand service au Royaume d'Abhá, à la fois dans ce pays et dans d'autres contrées, je célébrerai votre cérémonie de mariage aujourd'hui. C'est mon espoir que vous continuiez tous deux dans le sentier béni du service".
Alors, pour commencer, 'Abdu'l-Bahá fit venir Núr Mahal Khanúm à ses côtés et lui dit: "Aimez-vous Mírzá Yuhanna Dawud de tout votre coeur et de toute votre âme?" Elle répondit 'Oui, je l'aime'.
Puis 'Abdu'l-Bahá m'appela près de lui et me posa la même question: "Aimez-vous Núr Mahal Khanúm de tout votre coeur et de toute votre âme?" Je répondis 'Oui, je l'aime'. Nous retournâmes ensemble à notre place. 'Abdu'l-Bahá prit la main droite de la mariée et la mit dans celle du marié et nous demanda de prononcer après lui: "Nous faisons tout pour plaire à Dieu (20)".
Nous nous assîmes tous et 'Abdu'l-Bahá continua: "Le mariage est une sainte institution qui est très encouragé dans cette Cause bénie. Maintenant, vous n'êtes plus deux, mais vous êtes un. Le souhait de Bahá'u'lláh est que tous les hommes soient d'un seul esprit et se considèrent d'un seul grand foyer, afin que l'esprit de l'humanité ne soit pas divisé.
C'est mon souhait et mon espoir que vous soyez bénis durant votre vie. Puisse Dieu vous aider à rendre de grands services au Royaume d'Abhá et puissiez-vous devenir un moyen pour son avancement.
Puisse la joie croître en vous au cours des années, et puissiez-vous devenir des arbres florissants portant de délicieux fruits parfumés qui sont des bénédictions dans le sentier du service."

Abdu'l-Baha : Abdu'l-Baha a Londres
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Tuesday, September 14, 2010

31 août 1868: Arrivée de Baha'u'llah en Terre Sainte.

31 août 1868: Arrivée de Baha'u'llah en Terre Sainte.
Le 21 août 1868, Baha’u’llah et environ soixante-dix compagnons s'embarquent sur un vapeur autrichien. Ils arrivent à Haïfa via Alexandrie, Port-Saïd et Jaffa. Le manque de nourriture suffisante pendant ce voyage a rendu tout le monde faible et fragile. La dernière étape du voyage commence quelques heures plus tard. Les exilés s'embarquent dans un voilier qui les conduit à Saint-Jean d'Acre. Bahiyyih Khanum, la plus sainte Feuille, relate les difficultés de ce voyage : "La chaleur était insupportable… Il n'y avait pas de vent ni d'ombre pour nous protéger des rayons du soleil. Nous avons passé huit heures terribles. Enfin, nous arrivâmes à Akka, la fin de notre voyage."(20) Ainsi, le décret du sultan les conduit sur les rivages de la Terre sainte de tous les prophètes de Dieu. La terre promise devient en conséquence le marchepied du Seigneur des armées et de ses compagnons.

Le débarquement sur cette terre inhospitalière est imbibé de difficultés. Le 31 août 1868, toute la population de la ville est rassemblée sur le port pour voir l'arrivée des prisonniers. Avec une attitude hostile à l'égard des nouveaux arrivés, la foule les salue d'un regard moqueur et d'un langage injurieux hurlant des malédictions. Les exilés affaiblis et exténués par ce long voyage en plein été, entassés dans le bateau sans le confort minimum, ignorent ce qui les attend. Ils sont conduits ensuite aux baraques, sillonnant les rues étroites et sinueuses d'Akka pour être enfin confinés dans une caserne gardée par des sentinelles.

La première nuit de leur arrivée, les exilés sont mis dans une cellule complètement dénudée et très sale. Ils ont tous soif mais les gardes refusent de leur donner à boire. Les femmes et les enfants en souffrent terriblement. Celles qui allaitent sont incapables de nourrir leurs bébés. Il y a des heures que les enfants n'ont pas bu ni mangé. 'Abdu'l-Baha interpelle plusieurs fois les gardes d'avoir pitié des enfants et sollicite de voir le gouverneur d'Akka. Ses requêtes restent sans effet.

Bientôt, les prisonniers tombent tous malade en même temps à l'exception de deux : 'Abdu'l-Baha et Aqa Rida Qannad. Les malades souffrent de la malaria, la fièvre typhoïde et la dysenterie. Il n'y a ni médecin, ni médicament ni même assez de nourriture saine pour les soulager. L'eau est tirée d'un puits infecté.

Asiyih Khanum., au coeur tendre et bienveillant, est évidemment très affectée par cette situation affligeante. Ses souffrances accumulées durant de longues années de bannissement commencent à fragiliser sa santé. Les odeurs nauséabondes des lieux du confinement sont insupportables. Sa fille adorée s'évanouit devant elle. 'Abdu'l-Baha qui est le bouclier protecteur de son Père depuis leur départ de Baghdad doit maintenant s'occuper des malades et veiller sur leur état. Mais lui aussi est à la fin malade, ce qui rend sa mère très anxieuse.

Près de deux années se sont écoulées de leur réclusion dans la caserne d'Akka. Ses enfants sont à présent de beaux jeunes ravissants, ils ont tous les trois plus de vingt ans. Malgré les adversités, ‘Asiyih Khanum est heureuse de les avoir près d'elle et de se retrouver tous en présence de Baha’u’llah. Hélas, ce plaisir ne doit pas durer longtemps. L'événement le plus tragique doit survenir dans sa vie tourmentée. Elle va assister à la mort prématurée et poignante de son plus jeune garçon chèrement aimé. C'est le comble des afflictions pour la sainte ‘Asiyih Khanum. 
Histoire de Asiyih-Khanum
La sainte épouse de Baha'u'llah
La Feuille la plus Exaltée (Varaqatu'l-Ulya)

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Saturday, September 11, 2010

LA VIE APRÈS LA MORT

Note : jai trouver ce discours D'Abdul -Baha il y a exactement 100 ans  tres interresant plus qu'enrichissant   et cest pour cela que je le partage ici avec vous mes amis sur le chemin de la Foi '.

Madame S. posa quelques questions au sujet des conditions de l'existence dans l'au-delà et de la vie après la mort; elle dit qu'ayant perdu récemment un parent très proche, elle y avait beaucoup réfléchi. Beaucoup pensaient que la réunion avec ceux qu'on avait aimés, et qui étaient passés dans l'autre monde, se ferait au bout d'une longue période. Elle souhaitait savoir si, immédiatement après la mort, on rejoindrait ceux qui étaient partis avant nous.
'Abdu'l-Bahá répondit que cela dépendrait des rangs respectifs de ces personnes. Si toutes avaient le même degré de développement, elles seraient réunies immédiatement après la mort. Ensuite cette dame demanda comment cet état de développement pouvait être acquis? 'Abdu'l-Bahá répondit que c'était par un incessant effort, en s'appliquant à bien faire et à acquérir des qualités spirituelles.
L'intervenante fit remarquer que les opinions différaient concernant les conditions de la vie future. Quelques-uns pensaient que tous auraient exactement les mêmes perfections et vertus, que tous seraient égaux et semblables.
'Abdu'l-Bahá dit que, comme dans ce monde, il y aurait une variété et des degrés différents de réalisation.
Une autre question fut posée: 'Comment serait-il possible sans corps ni environnement matériels de reconnaître différentes entités et caractères, alors que tous seront dans les mêmes conditions et sur le même plan d'existence?'
'Abdu'l-Bahá dit que si plusieurs personnes regardent dans un miroir au même moment, elles peuvent s'y contempler avec leurs caractéristiques et leurs mouvements, quoiqu'elles se regardent toutes dans la glace d'un même miroir. Dans votre esprit vous avez de multiples pensées, mais toutes sont uniques et distinctes. Vous avez peut-être également des centaines d'amis; mais quand vous vous les remémorez vous ne les confondez pas les uns avec les autres: chacun est unique et distinct, ayant sa propre individualité et ses propres caractéristiques.
Répondant à un autre intervenant, il dit que lorsque deux personnes, un époux et une épouse par exemple, ont été complètement unis dans leur vie, leurs âmes étant comme une seule âme, alors après le décès de l'un d'eux, cette union du coeur et de l'âme demeurera sans faille

Abdu'l-Baha : Abdu'l-Baha a Londres

Friday, September 10, 2010

Lady Blomfield

Lady Blomfield (Sara Louisa), est née en 1859 en Irlande, d'une mère protestante et d'un père catholique. Elle acceptera la Révélation de Bahá'u'lláh en 1907 à Paris après avoir entendu parler de la Foi par Lady BlomfieldMademoiselle Bertha Herbert à l'occasion d'une réception chez Madame Monod. Bertha Herbert lui fera rencontrer par la suite Mademoiselle Ethel Rosenberg (cf. note n°21) et Hippolyte Dreyfus (premier français bahá'í). De retour à Londres elle rencontrera Madame Thornburgh-Cropper (cf. note n°22). 'Abdu'l-Bahá lui fera l'honneur, en réponse à son invitation, de résider chez elle à Londres, au 97 Cadogan Gardens, en septembre 1911. Lady Blomfield suivra 'Abdu'l-Bahá à Paris début octobre 1911. Elle sera l'une des quatre femmes qui, grâce à leurs prises de notes, seront à l'origine de la publication des Causeries de 'Abdu'l-Bahá à Paris. Lors de sa seconde venue en Grande-Bretagne, 'Abdu'l-Bahá retournera à Londres chez Lady Blomfield. Elle demandera la permission d'envoyer un message au Roi George V, mais 'Abdu'l-Bahá l'en dissuadera pour prévenir toute incompréhension. Lady Blomfield se mettra au service des blessés durant la première guerre mondiale tout en restant une active bahá'íe. Au printemps 1918, son action auprès de Lord Lamington permettra que le Secrétaire d'État britannique aux Affaires Etrangères, Arthur Balfour, télégraphie au Général Allenby de protéger 'Abdu'l-Bahá, sa famille et ses amis. Elle recevra le nom de Sitarih Khanúm de 'Abdu'l-Bahá. Elle fera partie des quelques bahá'ís qui auront à consoler le Gardien Shoghi Effendi à l'ascension de 'Abdu'l-Bahá, et qui l'accompagneront jusqu'à Haïfa pour commencer à l'assister sur place dans ses lourdes tâches. Elle y servira plusieurs mois durant l'absence du Gardien en 1922. Plus tard, de retour en Angleterre elle écrira un livre sur tout ce qu'elle put voir et apprendre lors de son séjour en Terre sainte. Elle décédera le dernier jour de 1939, quelques semaines après avoir terminé la rédaction de son livre The Chosen Highway dont la Main de la Cause de Dieu Hasan Balyuzi écrira à sa demande la préface, mais qu'elle n'aura jamais l'occasion de lire (O.Z. Whitehead, Some early bahá'ís of the West, George Ronald, Oxford, 1976)Lady Blomfield grave.